Tout le monde a sans doute déjà entendu parler du yoga. Le yoga est certes une activité physique, mais il est avant tout l’unification entre l’esprit et le corps, l’unique et le « plusieurs », le « plusieurs » et le cosmos. Tout ceci pour dire que le yoga consiste à ne former qu’un, à ressentir l’existence dans la multiplicité. Grâce à la combinaison de la paix au niveau de l’exercice physique et du mental, le yoga vous aide à exister en toute conscience et en toute tranquillité chaque jour. C’est là que le sukha ou la « satisfaction temporaire » entre en jeu. Par opposition au sukha, il y a le dukkha ou « souffrance ». Mais que sont plus exactement ces concepts ? C’est ce que nous allons découvrir dans les lignes qui suivent. Et n’oubliez pas, la pratique du yoga est meilleure lorsque vous l’exécutez avec des accessoires de yoga appropriés.
Qu’est-ce donc que le bonheur ultime ? De quelle manière est-il possible de vivre cette expérience ? La sagesse indienne suggère différentes méthodes pour atteindre cette sensation, dont sukha. Ce terme désigne en quelque sorte la félicité et la réjouissance. Il permet de se frayer une voie menant à ce profond bonheur intérieur que rien ne peut compromettre. Sukha indique la joie ordinaire, la satisfaction reçue d’une bonne expérience.
Littéralement, cela veut dire plaisir, confort ou aise. Ainsi, sukha correspond à l’allégresse ressentie lorsque le corps est en position confortable. C’est ce que vous pouvez éprouver dans « Sukhasana » ou posture facile, assise au sol, les jambes croisées. C’est le genre de posture adoptée de façon spontanée lorsque vous voulez vous poser confortablement et paisiblement. Cette sensation peut être perçue au réveil le matin, pendant que vous regardez le temps qu’il fait dehors. Et cela vous fait sentir à l’aise et en paix. Il est moins fréquent que sukha se fasse ressentir si vous attendez impatiemment le bus alors que vous risquez d’être en retard au travail. En réalité, sukha génère une joie éphémère. Dans la mesure où le bonheur relève du fait que tout va pour le mieux, par essence, cela signifie que vous vivez une joie provisoire.
À la moindre difficulté ou si un incident venait à surgir, ce bonheur pourrait immédiatement disparaître. Dans les textes de yoga, certains avertissements sont présentés par rapport au caractère provisoire et vulnérable de cette facette de la joie. Étant donné sa caractéristique éphémère, sukha est rattaché à dukkha, que l’on peut traduire par souffrance. De même que le froid et le chaud, le jour et la nuit, la naissance et le décès, sukha et dukkha sont consécutifs. Ce, pour la simple et bonne raison que le bonheur est étroitement lié aux conditions extérieures. Elle arrive puis s’en va en fonction de ce qui se déroule tout autour.
Dukkha est une notion du bouddhisme, élément des « Quatre Nobles Vérités ». Ce mot ne possède pas d’homologue précis en français. Cependant, il peut se définir comme étant « l’insatisfaction » ou la « souffrance ». Dukkha revêt trois faces distinctes, à savoir dukkha-dukkha ou la souffrance courante, Viparinama-dukkha ou l’insatisfaction occasionnée par le changement et samkhara-dukkha ou la souffrance relative à des situations déterminées.
Ce terme englobe diverses formes d’insatisfaction, sur le plan physique et mental, à l’instar de la vieillesse, la maladie ou encore les pleurnicheries.
Cette expression indique l’insatisfaction due au changement. Quand vous profitez d’un instant agréable, vous appréhendez déjà sa fin. Dès lors que ce moment est achevé, vous souffrez d’y avoir attaché de l’importance. Bref, tout ce qui est limité engendre la souffrance.
Dans son sens littéral, dukkha est donc une chose déséquilibrée. Il est opposé à sukha qui démontre une chose parfaitement équilibrée. En ce sens, dukkha est l’initiation à l’attitude « zen ». Quand bien même les fleurs seraient jolies, ces dernières sont amenées à se détériorer. Les belles sensations sont hélas momentanées. Elles sont hors de contrôle : elles sont dukkha. Et en dépit du fait qu’elles soient provisoires, les hommes ne peuvent pas s’empêcher de s’y attacher avant de les perdre. Puis ils les recherchent pour finir par les regretter. Au final, ils souffrent de leur disparition. Selon le Bouddha, il se révèle donc que tout ce qui est sensation est dukkha. Ainsi, dukkha regroupe tout ce qui s’apparente à la précarité, la frustration, la tristesse, l’insatisfaction, l’imperfection, le tourment… Tout cela, l’homme doit en prendre pleinement conscience, afin de s’en prémunir.
Pour quelles raisons l’homme désire-t-il être heureux ? C’est en majeure partie à cause du mal-être qui devient insoutenable. Au yoga, le duo Dukkha Sukha symbolise absolument le bonheur et la souffrance. Lorsqu’une personne se met au yoga, il espère souvent améliorer sa situation. Il existe usuellement deux types de situations : celles qui instaurent une atmosphère plaisante qui équivaut à sukha et celles qui sont importunes et provoquent un sentiment de frustration, Dukkha.
En décelant sukha et dukkha dans la vie de tous les jours, il vous sera plus simple de les maîtriser et de mieux apprécier la vie. Grâce à des entraînements yogiques sur le tapis de yoga, ces concepts sont plus facilement discernables. Les mouvements et les exercices de respiration au yoga peuvent aider à éprouver une agréable sensation d’intériorisation au moment actuel, aboutissant à l’appréciation de Sukha. Par la même occasion, dukkha tombe aux oubliettes. Avec une pratique régulière du yoga, il vous sera plus aisé d’être en phase avec sukha et dukkha.
Pour établir Sukha dans votre vision des choses et pour le faire perdurer tout en évitant dukkha, voici quelques conseils yogiques pratiques. En premier lieu, faites-en sorte de libérer votre esprit de toute sorte d’attachement, grâce à des exercices de méditation. Deuxièmement, débarrassez votre corps de toutes les tensions qu’il a pu accumuler, grâce au pranayama et aux asanas. En outre, faites preuve de gratitude, ne faites pas de mal à vos prochains et soyez gentil. Exprimez la bonté et l’altruisme par vos mots, vos gestes et même par vos pensées.